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 PREMIÈRE INTRIGUE

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Maire

Andrew Hadley
Andrew Hadley

Âge : 54
Localisation : Grande Place
Métier : Maire
Humeur : Massacrante
Crédits : Noixprox


Feuille de personnage
Métier: Maire
Âge : 54 ans
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MessageSujet: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyLun 26 Oct - 19:26

Première intrigue - « Discours douteux »  

Voici donc la première intrigue du RPG ! Nous espérons qu'elle vous plaira, et que vous saurez en profiter car tout est en train de changer par ici. Des ombres planent sur Dakeris...
Le son de l’alarme de Saester s’élève dans la ville. Horrible grincement strident, il se répercute contre les parois de pierre et d’acier, pour finir sa course en écho dans toutes les parties de l’immense grotte, allant même assourdir les oreilles des habitants affairés par le bruit quotidien des bêtes d’élevage ou de bataille, ceci grâce à un ingénieux procédé d’acoustique. Dans les champs voisins au centre de la ville, les agriculteurs relèvent la tête, outils à la main. Les commerçants interrompent leurs échanges, la monnaie dans leur paume, un objet saisit dans l’autre. Plus loin, les Combattants baissent leurs armes et lèvent les yeux vers la voûte sombre, tendant l’oreille et s’interrogeant du regard, cessant leurs entrainements épuisants.
Une voix de femme déformée par ce qui semble être un mégaphone non utilisé depuis quelques années se fait entendre dès que l’alarme achève son hurlement strident, venant des différents endroits où sont installés des amplificateurs sonores.

« Vous êtes priés de vous rendre sur la Grande Place immédiatement pour assister à une réunion imminente du Maire. »

Le silence revient, étrange et pesant après cette alarme inhabituelle. Des visages étonnés se croisent et les lèvres, sans bouger, posent des questions silencieuses. Il y a bien longtemps que cette alarme n’avait pas retenti et puis le Maire ne fait quasiment jamais d’annonces publiques. Elles sont même si rares que celle-ci consterne les habitants. Il a du se passer quelque chose de grave. Encore.


***


Le maire s’avance sur l’esplanade de pierre, de bois et de métal installée à côté de la Statue Sacrée, dominant légèrement la foule qui accourt en masse sur le lieu central de la ville souterraine. Andrew Hadley est un homme d’une cinquantaine d’année mais qui n’en a, au premier abord, pas vraiment le visage. Ce qui émane de lui est plutôt sa froideur et sa dureté. Aucune lueur de gentillesse n’est visible dans ses yeux gris, implacables. Après une minute entière de silence, pendant laquelle il attend impatiemment que l’assemblée se taise, il observe les citoyens de la ville que ses ancêtres ont fondé il y a de cela des lunes et des lunes. En retour, les Saesterciens l’observent, homme imposant et autoritaire, aux cheveux légèrement grisonnants et aux yeux si glacials.
Enfin, il parle.

« Dakeriennes, Dakeriens, je vous ai réuni en ce jour pour vous parler de la situation de Saester. Suite à quelques rapports qui ont été effectués durant les dernières semaines, nous sommes obligés de prendre quelques décisions…radicales. Je sais, de sources sûres, que des choses douteuses se passent à l'intérieur de la ville et pour cela, j'ai décidé de prendre quelques mesures qui ne plairont à personne, le temps que le calme revienne et que d'éventuels trouble-fêtes soient arrêtés. »

Cette courte introduction jette un froid sur le public, suspendu aux lèvres du Maire.

« Pour commencer, un couvre-feu sera instauré dès onze heures du soir, ce sont les Dresseurs qui feront office d'exceptions. Trop de gens sortent de leurs habitations à des heures tardives, et nous ne savons pas ce qu’ils font dehors, sans surveillance particulière. Pour la sécurité de tous, le Quartier Résidentiel sera fermé et placé sous la garde des Combattants qui se devront de faire des rondes tout au long de la nuit, à tour de rôle.
Ce n’est pas tout. Il est dorénavant interdit à tous, Combattants y compris, de sortir de l’enceinte de la ville, sans raisons ou autorisations précises qui viendrait de moi ou bien du Chef des Troupes, autrement dit, Eya Jones. »


Les regards se portent vers une femme aux traits volontaires et aux cheveux courts. Celle-ci fixe l’assemblée avec un regard neutre. Personne ne sait si elle approuve ou désapprouve ce qu’Andrew Hadley dit. Et même si elle désapprouvait, que pourrait-elle dire ? Elle avait certes un poids important dans l’organisation de la ville mais le quinquagénaire était bien plus puissant que n’importe qui ici.

« Nous interdisons également l’accès de la Zone militaire aux Civils. En effet, des réunions vont s’y dérouler dans les prochains jours, et aucun de vous n’est autorisé à y assister. Nous devons tout mettre en œuvre pour vous assurer une sécurité maximale, vous comprenez bien que nous devons œuvrer dans le plus grand des calmes. Seuls les Dresseurs pourront se rendre là-bas à valeur d’exception, et uniquement dans les Ecuries. La sécurité sera de toute façon renforcée, inutile de préparer une tentative de passage. »


Des grognements s’élèvent de la population. Les nouvelles sont contraignantes. Très contraignantes. Mais Andrew Hadley se contente de balader son regard gris sur l’assemblée et continue de parler, de sa voix suave de serpent, qui cherche à convaincre subtilement quiconque s’oppose à ses idées que ce qu’il propose est forcément bon.

« Comme vous le savez, ce genre de réunion est rare et implique des plans pour anticiper d’éventuelles attaques, venant de l’extérieur. Nous demandons… non, nous exigeons des Civils qu’ils augmentent la productivité des biens et des services. Nous allons avoir besoin de plus de ressources, au cas où tout devrait basculer. Dans cette même optique, un travail de petit rationnement sera effectué afin d’économiser nos ressources. Nous pouvons croire que des Exilés cherchent à nous envahir, en toute logique mais ceci n’est pas nouveau et nous avons toujours su les renvoyer de là d’où ils viennent. Des patrouilles autour des différentes entrées seront donc postées pour empêcher les Exilés de rentrer et de bouleverser l’équilibre de notre cité, car ils sont égoïstes et dangereux. Je le répète, tout contact avec eux est interdit. Vous comprenez, n’est-ce pas ? »
« Tant que la situation ne s'améliorera pas, ces décisions seront irréversibles. N’oubliez pas que tout ceci est mis en place dans le but d’anticiper une attaque et de nous défendre. Mais n’oubliez pas non plus que nous sommes forts et soudés, et que vous travaillez dans l’intérêt de Saester tout entier, non pas pour vous et vos familles. Ce sera tout pour aujourd’hui. »


Le maire s'éclipse ensuite tandis que des chuchotements s'élèvent dans la salle. La foule semble mécontente, des visages sont crispés et les Combattants ne tirent pas une meilleure tête.


***


⊱ Vous postez à la suite de ce sujet.
⊱ Le doute plane. On vous cache des choses et on essaye de vous faire comprendre que votre vie sera meilleure avec ces nouveautés. Allez-vous approuver ces mesures extrêmes ?
⊱ Les Exilés sont également concernés par cette situation, en tout cas, ceux qui entretiennent des rapports avec des Civils de la ville...
⊱ Une deuxième partie de l'intrigue arrivera sous peu, lorsque vous aurez avancé un peu  (on ne vous prévoit pas que ça bien sûr What a Face)
⊱ Le Staff se tient évidemment à disposition pour vos questions sur l'intrigue !


acidbrain
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Musicien

Eyden Siradeo
Eyden Siradeo

Âge : 22
Localisation : Saester
Métier : Musicien - Chant et violon
Humeur : Tranquille
Crédits : Saimain & Eb


Feuille de personnage
Métier: Chanteur/Musicien
Âge : 22 ans
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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyMer 28 Oct - 17:37


L'alarme.
Bruit assourdissant dans le silence habituel de la ville.
Tu plaques tes mains sur tes oreilles, bien trop sensibles pour supporter ces fréquences. Tes tympans vont avoir du mal à s'en remettre. Ton bâton tombe par terre, à tes pieds.
Le temps de te reprendre, tu es bousculé par la foule qui se rend sur la place ; tes sens sont en alerte, tu ne sais pas de quoi il s'agit, tu sais juste que ce n'est pas un banal exercice de sécurité. Tu ramasses ta canne blanche, tombée quelques minutes auparavant, tu suis les autres, tu t'arrêtes.

Le maire prononce son discours, le silence se fait. Tout le monde est accroché à ses paroles.
Tu l'écoutes aussi.
Tes traits se crispent quand il annonce l'interdiction des quartiers militaires aux civils et la mise en place d'un couvre-feu. Encore une liberté de volée... pour combien de temps ?
Puis ton visage prend un air désespéré en entendant la fermeture des accès à l'Extérieur.
Tu te ressaisis. Tu trouveras bien un moyen d'y aller, peu importe. Tu as le temps.

Ce sera juste plus dangereux.

Le discours est fini, le maire se retire. La foule bourdonne de conversations, d'opinions échangées. Mais il se dégage un avis majoritairement négatif par rapport aux nouvelles mesures.
Des talons qui claquent sur le sol, quelqu'un s'est retourné vers toi. Tu lèves la tête et l'homme pousse un soupir dédaigneux, puis prend la parole parmi le brouhaha, haussant le ton pour se faire entendre par les autres.

"Vu ton allure, c'est sûrement à cause d'irresponsables comme toi qu'on a un couvre-feu sur le dos ! Toujours fourrés dans des endroits louches, sûrement pour chercher de la drogue ou quelque chose du genre..."

Tu sens bien sa voix fielleuse et pleine de reproches. Il a sûrement besoin de se défouler sur quelqu'un, et a trouvé un parfait bouc émissaire : un jeune adulte qui n'a rien demandé et aux cernes marqués. Tu ne prends pas compte de ce qu'il a dit, tu sais que tu as l'air d'un pauvre clochard drogué, avec ton vieux bâton et ton visage fatigué par la nuit blanche que tu viens de passer. Oh, à ce moment, comme ton lit te manque ! Dire que tu pourrais être enroulé dans des couvertures bien chaudes et confortables et...
Tu chasses ces pensées. Rien ne sert de rêver dans ce genre de situation. Tu préfères sourire à l'homme dont l'odeur peu agréable trahit sa colère et son stress, et choisis le calme devant ce grand maigre médisant.
Après un signe de tête poli, tu t'apprêtes à partir pour échapper à cet énergumène peu aimable et aux regards accusateurs que tu sens brûler sur toi, même sans les voir.

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Lieutenant

Engun Oswell
Engun Oswell

Localisation : Somewhere only I know
Métier : Lieutenant -Instructeur Tivys
Humeur : Ya donut wanna know, pal
Crédits : CarrotCakeBandit sur DA & Angieladroguée


Feuille de personnage
Métier: Lieutenant
Âge : 21
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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyJeu 29 Oct - 11:37

D'abord l'alarme, affreuse et stridente. Ce son hideux a eu le don de générer en moi un sentiment de dégoût extrême. Il me rappelait presque le hurlement d'un Zéro, remixé à l'aide d'une scie et d'un hacheur de viande. Mes oreilles en sifflent encore maintenant, quelques minutes après. Enfin, cela ne dura pas plus d'une demi-minute, grand maximum.
Avant que l'alarme ne résonne en écho dans l'ensemble de la cave, je vaquais tranquillement à mes occupations parfaitement inutile, à savoir faire des rondes à l'intérieur de la ville mais en en faisant simplement le tour. En jetant un œil autour de moi, je pus voir que les habitants avaient l'air assez surpris et étonnés. Voire même pour certain effrayés. 
Je ne craignais pas spécialement ce son pour ma part. Mais je n'en menais pas large non plus. L'inconnu ne me faisait pas peur mais il ne me mettait pas non plus en confiance; c'était souvent synonyme de mauvaise nouvelle et de complications dans la vie.
Depuis mon arrivée dans la ville souterraine, c'est la toute première fois que j'entends cette alarme et je ne sais donc absolument ce qu'elle signifie. Incendie? Explosion? Épidémie? Attaque d'exilés? De Zéros?
En fait, la toute première chose qui me vient à l'esprit quand j'entends cette chose affreuse, c'est la possibilité qu'une catastrophe est en train de nous arriver. Après réflexion, ça m'étonnerait beaucoup; les catastrophes majeures à Saester sont censées être des attaques de Zéros. Et il y en a eu des attaques de ces monstres. Beaucoup. Et je n'ai jamais entendu ce son durant mes longues années emprisonnés ici.
Une voix s'élève soudain dans les airs, résonnant de la même manière que le son précédent, coupant court à mes interrogations. Instinctivement, je lève mes yeux vers al voûte de la caverne, comme pour chercher d'où proviendrait ce son.

« Vous êtes priés de vous rendre sur la Grande Place immédiatement pour assister à une réunion imminente du Maire. »

Aha. Il ne manquait plus que ce crétin. Andrew Hadley, notre cher et dévoué maire. Encore un gars insupportable qui se croit supérieur aux autres simplement parce qu'il pose son fessier bien gras sur une chaise en or et mange avec des couverts en argent sans jamais intervenir dans une quelconque bataille. Mais les autres habitants souterrains ne semblaient pas se préoccuper de qui provenait ce message. D'un même mouvement, ils abandonnèrent leur tâche, obéissant docilement. Tous les Saesterciens se mirent en marche vers la Grande Place, écoutant les ordres de leur bien-aimé chef. Je décidai de faire de même malgré mon dégoût; je suppose que je n'avais pas le choix de toute manière. 

La foule était déjà rassemblée et massée autour de l'esplanade où se tenait un homme frisant le demi-siècle. Posture droite, regard froid, visage fermé, pas de doute, je me tenais en face d'un bourge snobinard et supérieur, prêt à asservir le petit peuple à ses pieds, sur le point de boire ses paroles sans avoir le moindre mot à y redire.
Le temps que les murmures angoissés et que le silence retombe définitivement, je cherchais des yeux Angie où une autre connaissance, histoire de pouvoir demander de quoi il retournait.

"Dakeriens, Dakeriennes..."

Oh génial, trop tard. Le spectacle avait déjà débuté. Le train des mauvaises nouvelles paré à entrer en gare. Action. Comme tous les autres, j'écoute pieusement ce que ce petit abruti coincé raconte. Au fur et à mesure, les gens autour de moi commencent à grogner et à râler. Des choses douteuses? Des restrictions? Pauvres d'eux, ils n'allaient plus pouvoir sortir. Je me demande en quoi ça les dérange, les Saesterciens ne sortent jamais dehors; c'est vrai, c'est trop dangereux voyons et puis y a des exilés. Moi par contre, ça me gêne. En tant qu'ex-exilé d'abord, oui. Mais surtout, je ne supporte pas de me sentir enfermé et j'ai besoin de voler avec Harnell. Lui non plus ne supporterait d'ailleurs pas de rester cloîtré dans un box en bois, entre quatre murs.

un rictus se dessine sur mes lèvres. Mais après tout, qui va m'empêcher de sortir? Il n'y a pas grand monde pour interdire quelque chose à un lieutenant à part peut-être Eya, la chef des Combattants, la jeune femme qui se tient à côté du maire en grognant intérieurement que les mesures c'était n'importe quoi, et celui-ci. Je me mords les lèvres. Augmentation de la surveillance. Les exilés ont du soucis à se faire, surtout ceux qui, comme moi autrefois, rôdent autour de la ville pour faire des échanges illégaux ou pour voler quelques vivres...
Je reculai une fois le discours terminé.

Des murmures s'élèvent, violents et grogneurs. Je grommelle aussi en mon for intérieur. Les jours à venir s'annoncent joyeux. 
J'aperçois un homme un peu plus loin se faire bousculer. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais mon instinct me dit de me rapprocher de lui.
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Espionne

Illyana Calderone
Illyana Calderone

Âge : 29
Métier : Espionne


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Métier: Espionne
Âge : 29 ans
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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyDim 1 Nov - 13:48

La sonnerie stridente retentissait dans ses oreilles sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit pour arrêter le son. Elle savait, par expérience, que généralement quand quelque chose sonnait, ce n'était jamais bon signe. Avec calme et tranquillité, elle passa la tête de l'endroit ou elle était posé. Comme d'habitude, les toits de la ville offrait toujours une meilleure vue que n'importe quel autre endroit. Et puis le silence après ce bruit incessant, un silence calme, engourdissant, oppressant. Quelque chose se préparait et la foule le savait. La voix dans les haut-parleur avait priés les gens de se rendre sur la grande place et la foule, en bon mouton qu'elle était suivait le cortège des meneurs qui amenaient lentement mais sûrement les pas de chaque habitant vers la grande place. Pfff prier les gens, ce n'était qu'un petit mot sympathique pour dire que le maire exigeait la présence de tous les citoyens. Pourquoi les politiciens mettaient toujours un soin tout particulier à peser leur mot comme si cela allait les rendre moins soupçonneux ? Voilà une question qui tournaient et retournaient dans la tête d'Illyana. Cependant, malgré sa réticence à suivre le convoi, malgré son envie de déguerpir, elle était bien trop curieuse de savoir ce que le maire allait encore leur conter comme fable. L'espionne se demandait bien ce qu'il avait encore concocté comme réjouissance et elle devait avouer que la perspective qui se déployait devant eux n'était pas la plus enviable qu'ils auraient à affronter... très probablement.

Elle se leva alors tranquillement, caché dans les ombres des toits, telle l'espionne qu'elle était depuis toujours. Alors que tout le monde avançait à découvert, elle préférait l'ombre pour avancer, pour prévoir ses mouvements pour savoir ce qu'il se passait et aviser par la suite. Elle n'aimait pas les surprises, jamais et d'ailleurs, alors que le maire arrivait sur l'estrade pour son pseudo-discours, elle était persuadé que la suite n'allait plaire à personne. Mais ce qui lui plaisait le moins, s'était le maire. Un abruti pas mieux qu'un autre à dire vrai. Il était juste celui qui dirigeait la ville, celui qui faisait passer ses mauvaises actions et ses mauvaises décisions pour les bonnes parce qu'il était le maire. Un homme exécrable soit dit en passant que la jeune femme n'aimait pas du tout. Elle n'était pas rester chez les combattants pour combattre les exilés, non, elle y était pour combattre les Zéros, pour assurer une certaine protection au peuple, protection que les exilés n'avaient pas pour une raison X ou Y qui ne lui avait jamais sembler acceptable. Oui, elle était combattante, mais non, elle n'était pas toujours d'accord avec les décisions qui étaient prises. Secouant la tête pour ne plus penser à cela, elle se focalisa sur ce qui se déroulait devant elle. Le maire paradant jusqu'à l'estrade et le discours.

Elle ne manqua pas une miette de ce qu'il disait, de ce qu'il voulait dire. En bonne espionne, elle imprégnait les parole, lisait entre les lignes. Ce n'était pas le fond du problème. Le gouvernement cachait des choses au peuple, des choses qui n'étaient vraisemblablement pas très catholique. Illyana ne savait pas pourquoi, mais elle pressentait un problème, d'envergure, et autre chose, bien d'autre choses qu'elle ne saurait définir. Comment tout cela allait se passer ? Comment ceux qui aidaient les exilés allaient s'en sortir ? Car il fallait se l'avouer, elle était les oreilles de la ville, elle lisait dans les esprit sans que personne ne se rende compte de rien, elle fouillait au besoin. Elle aurait d'ailleurs pu étendre son esprit jusqu'au maire, mais elle ne le fit pas. Il était bien trop loin et surtout.... quelque chose en lui la répugnait au point qu'elle ne voulait avoir aucun contact, que ce soit physique ou mental. Elle ne voulait aucunement savoir quelles sombres pensées naviguaient dans la tête du maire, cependant, les restrictions qu'il venait de prendre ne lui plaisait pas réellement et visiblement elle n'était pas la seule au vu des murmures du peuple. Non pas les murmures que tout le monde pouvait entendre, les murmures qu'elle était la seule à entendre. Elle ferma rapidement son esprit alors qu'elle n'avait fait que l'entre-ouvrir un instant.

La foule, il n'y avait rien de pire pour elle. Elle cachait ses émotions, elle cachait la personne qu'elle était. Rien dans son attitude, rien dans sa façon d'être ne révélait ce qu'elle pouvait ressentir, ce qu'elle pouvait éprouver. Seul un empathe pourrait le savoir. Son esprit et son cœur s'était fermé depuis longtemps, à tout et à tout le monde. Elle secouait la tête, caché dans l'ombre. Ce discours cachait quelque chose, le tout était de savoir quoi. Mais pour l'instant, elle scrutait la foule à la recherche d'une personne. À la recherche de celui qui allait probablement avoir des problèmes s'il continuait à faire le boulot qu'il faisait actuellement. Il ne fallait pas qu'elle laisse lui arriver quoi que ce soit. Son regard accrocha alors Engun, Lieutenant des combattants. Elle le voyait se diriger vers quelqu'un, si Engun y allait, elle n'avait pas besoin de s'y rendre, pour l'instant, elle devait trouver Phineas, coûte que coûte et l'obliger à se tenir tranquille. Le trouver serait la partie la plus facile de la mission, le reste... cela allait être compliqué, elle le savait déjà, mais elle n'avait pas le choix. Elle devait le trouver, il était la seule personne de qui elle était proche en quelque sorte, elle refusait qu'il lui arrive quoi que ce soit.
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Marchand

Phineas Lloyd
Phineas Lloyd

Crédits : Mike Bierek


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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyMer 4 Nov - 17:39


J’étais tranquillement installé chez moi quand l’alarme a retenti. Pas de boulot, pas d’occupation, rien, juste un peu de temps pour moi, et pour moi seul dont je profitais pleinement, rien ni personne pour gâcher ce moment, enfin c’est ce que je pensais à ce moment-là. Je baignais dans mon propre bonheur, ne pensant à rien, l’esprit vide de toute autre chose que la concentration nécessaire pour m’apaiser. M’apaiser, c’était important, surtout dans mon milieu. Sans mon pouvoir, je serai probablement devenu un monstre infâme, un tueur de sang-froid, ou quoi que ce soit d’autre. Mais grâce à lui, je peux éradiquer la culpabilité que je ressens, presque oublier que j’ai tué quelqu’un, ou en tout cas poussé quelqu’un à la mort. A chaque fois que j’apprends une telle chose, j’ai du mal à l’accepter. Mon quotidien me pèse pour cela, et grâce à mon pouvoir, je ne peux pas m’y habituer, juste m’en débarrasser. Et c’est ce que je fais, je vis heureux. Aussi heureux qu’on puisse l’être, quand on me laisse tranquille.
 
Et c’est à ce moment-là, le moment précis où je me levai pour faire à manger que l’alarme retentit. Bonne ou mauvaise nouvelle, je n’aurai su définir ça à ce moment-là, après tout, ce n’était qu’une alarme, certes inhabituelle, mais juste une alarme. Une alarme qui m’avait tiré de ma concentration, et qui m’avait appelé après. Enfin, pas moi spécifiquement, tout le monde, y compris moi. J’étais donc sorti, prenant la direction de la place tout en me questionnant intérieurement sur le pourquoi de cet appel, le pourquoi qui nous fut révélé par un discours du maire. Le maire, un homme qui m’était déjà antipathique avant de l’entendre. Un homme que j’estimais en partie responsable des Exils, qui n’avait rien fait pour changer les lois, qui grignotait nos libertés, et laissait agir l’inégalité. Un homme qui durant son discours me devint beaucoup plus antipathique.
 
Je sentis poindre en moins une colère, d’abord infime en le voyant, puis augmentant en entendant ses mots, augmentant, enflant encore et encore jusqu’à occuper l’intégralité de mon esprit. Une colère que j’essayai de combattre, de réfréner, d’empêcher de me submerger totalement. Mais qu’en même temps je rêvais de pouvoir laisser aller, laisser agir, exploser, sortir, se purger d’elle-même. Je mis toutes mes forces pour moi pour combattre ce sentiment, et m’éviter d’aller en prison en essayant de tuer de suite le maire. Je me reculai, m’adossant contre un mur, vide de force, tremblant et pâle, fermé à l’extérieur et à la fin du discours, aux réactions d’autrui, juste entièrement concentré sur le fait de ne pas craquer, le souffle court, la mâchoire crispée et les poings serrés.
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Espionne

Illyana Calderone
Illyana Calderone

Âge : 29
Métier : Espionne


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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyMer 4 Nov - 20:55

La foule était dense, réellement. Son regard se posait ça et là. Cherchant la personne qu'elle voulait trouver. L'unique personne dont elle se souciait. Cependant, la seule manière qu'elle aurait eu de le faire, était de laisser son esprit ouvert. Mais dans cette foule.... L'espionne savait que ce n'était pas une bonne idée. Elle savait que cela allait occasionner un moment de galère intense duquel elle ne se remettrait probablement pas facilement. Elle se souvenait encore de la première fois qu'elle était arrivée à l'académie, vendue par son père... enfin son géniteur plutôt. Elle se souvenait de ces voix, de ces pensées qui s'insinuaient en elle. Elle ne pouvait rien faire pour cela, elle ne pouvait pas les arrêter et pourtant, pourtant, elle se souvenait d'avoir essayé. Elle s'était recroquevillé dans un coin, cela ne faisait que quelques mois que son pouvoir était apparut. Elle ne le contrôlait pas encore. Les pensées avaient envahit son esprit, l'oblitérant complètement. Elle ne savait plus qui elle était, ce qu'elle faisait ici et il lui avait fallut des semaines pour s'en remettre. Maintenant, elle le contrôlait, s'était différent et pourtant, tellement semblable. Ce monde, ces pensées toutes plus différentes les unes que les autres qui cherchaient quelqu'un pour les canaliser et la personne en question, s'était elle. Illyana détestait ce pouvoir la plupart du temps, cependant... elle ne pouvait s'empêcher de s'en servir. Il faisait partie d'elle, elle devait l'utiliser, mais l'accepter, reviendrait à accepter le fait qu'elle puisse violer sans que qui que ce soit le sache l'intimité des gens.

Les pensées étaient quelque chose de très secret, quelque chose qu'on ne devait jamais pouvoir partager avec qui que ce soit. Or, j'étais capable, sans demander la permission de m'introduire dans les têtes, de les analyser, de les décrypter et de détruire complètement un cerveau. Ce genre de don... jamais elle n'aurait cru que ce soit si compliqué à porter. Elle se détestait de ce qu'elle pouvait faire, mais ne pouvait pas réellement faire autrement. Elle devait vivre avec. Le choix n'existait pas à ce moment-là. Aussi sortit-elle de ses pensées. Ce n'était pas le moment pour cela. Au lieu d'ouvrir complètement son esprit, elle laissa filtrer quelque peu. Les pensées aussi nombreuses que la foule s'insinuaient dans ma tête, elles me percutèrent aussi férocement que si elles venaient de se prendre une baffe. Elles s'infiltraient dans sa tête, s'enfonçaient dans son cœur pour ne jamais la lâcher. Si présente, si suffocante.... elles prenaient tant de place, une place que l'espionne ne voulait pas qu'elles prennent. Elle se concentra cependant, cherchant la signature de celui qu'elle connaissait depuis de nombreuses d'année, de celui qui avait su passé au travers des débris de son cœur. Elle devait le protéger, coûte que coûte. Peu importe s'il n'était pas d'accord, peu importe s'il découvrait qu'elle savait. Pour le coup, elle s'en fichait totalement. Et puis après des minutes de recherches, elle trouva enfin ce qu'elle cherchait. Ces pensées, brutes, froides, colériques, elle les comprenait, trop bien en vérité.

Elle se déplaça rapidement, toujours dans l'ombre. Elle ne cessait de chercher l'ombre, de passer de toit en toit pour arriver à son objectif, elle suivait les pensées, se focalisait dessus. Elle sentait la sueur couler sur son front, s'infiltrer sur ses paupières. La concentration devenait compliqué, elle n'arrivait pas à avancer correctement. Si elle continuait de cette façon, elle allait se perdre. Elle ferma son esprit et descendit furtivement du toit. Une fois par terre elle le trouva facilement. Et avant qu'il ne la repère, elle posa la main sur son épaule.


« Ne laisse pas ta colère t'emporter, sinon ça pourrait causer des dégâts à tout le monde. »

Calme, toujours. Sans expression. Elle se souvenait que s'était quelque chose qu'il n'aimait pas, mais cela faisait maintenant des années qu'elle était ainsi, pourquoi changerait-elle ? Elle reprit tranquillement.

« Il faut que tu te tiennes tranquille, je sais que s'est facile à dire, mais pour ta sécurité, tu te dois de garder tes activités encore plus secrète qu'elles ne sont. »

Elle avait baissé la voix, parler doucement.

« Je t'en prie Phineas, fais attention et tiens toi à carreaux. »

Voilà qu'elle suppliait maintenant. Elle voulait à tout prix le protéger, ce n'était peut-être pas la meilleure idée qu'elle avait, mais s'était la seule qui lui était venue. Le reste n'avait que peu d'importance, il fallait qu'elle protège la seule personne qui lui faisait office de famille.
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Marchand

Phineas Lloyd
Phineas Lloyd

Crédits : Mike Bierek


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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyMer 4 Nov - 21:55

Toujours en train de me retenir, toujours coupé des autres, en duel intérieur, je ne remarquais pas les conversations autour, les regards des autres, sidérés et énervés comme moi par ces nouvelles mesures. Rien ne m'atteignait, je me savais juste appuyé contre un mur, m'empêchant de fendre la foule pour aller fracasser le maire. Cela n'aurait de toute façon à rien, c'est ce que je me répétais principalement, jusqu'à ce que je sente une main sur mon épaule. Surpris, je lâchai ma concentration pour jeter un oeil sur la personne qui venait vers moi.

Illyana m'avait trouvé dans la foule, cette fille avait un don, c'était pas possible autrement. Ma concentration relâchée, ma colère remonta, et je commençai à me relever pour y aller quand elle prononça ses premiers mots. Comment pouvait-elle être aussi calme après ce que venait d'annoncer ce tyran de maire? Elle avait bien de la chance. Bien qu'elle était toujours aussi calme. Elle suivit d'une voix calme, apaisante, qui fit retomber un peu la colère qui m'animait. Et une vague d'interrogation. "...Tu te dois de garder tes activités plus secrètes qu'elles ne sont." Entendait-elle seulement la vente de son pouvoir et d'autres substances, ou bien alors l'aide aux Exilés que j'effectuais? Savait-elle? C'était improbable, je n'en avais jamais parlé. Quoiqu'il en était, elle avait raison, il faudrait que je trouve un moyen plus discret d'aider.

Je finis de me calmer. Enfin, de me calmer, la colère ne me submergeais plus totalement, elle se réfrénait un peu, retournait en arrière et me laissait penser un peu plus clairement. Je ne risquait plus de me jeter sur le maire comme avant, cette envie était juste en moi, j'y aurai pris grand plaisir, mais j'avais retrouvé un semblant d'esprit.

"Merci de m'avoir retenu. " Dis-je d'un ton forcément peu amène, plutôt énervé. "Ce qu'il a dit, c'est... Comment tu peux rester aussi calme en entendant le discours de ce connard?!"

Je me fis les cent pas pour me calmer un peu, rejoignant ainsi l'activité de la foule, et ses conversations sur un ton agacé, apeuré, satisfait, ou autre. Les gens échangeaient leurs avis, alors que ç'aurait été le meilleur moment pour abattre ce maire.

"Désolé... T'entendais quoi par "activités secrètes"? "
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Illyana Calderone
Illyana Calderone

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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptySam 7 Nov - 13:59

Peut-être aurait-t-elle dû se taire. Pas que cela ne soit pas profitable, mais elle venait de filtrer des informations qu'elle n'aurait pas dû. Elle venait même carrément de dire à Phineas qu'elle savait ce qu'il faisait avec les exilés. Enfin pas directement cash, non. Elle l'avait surtout laisser entendre, comme une information, comme ces informations qu'elle recueillait minutieusement quand on lui demandait. Elle se mordit un instant la lèvre, mais était contente d'une chose au moins, il s'était calmé en sentant sa main sur son épaule, ça voulait dire qu'il la reconnaissait assez comme une amie pour réagir à son contact et donc l'accepter comme une main amie. Cependant elle sentit arriver la vague de reproche. Elle le connaissait assez pour cela. S'était leur habitude, ces disputes quotidienne parce qu'il estimait qu'elle ne montrait pas assez ce qu'elle ressentait. Il avait raison en un sens et s'était pour cela que par moment leurs disputes étaient si violentes. Il ne concevait pas que des paroles, telles que celle du maire, puisse la laisser de marbre. Certes, Illyana avouait volontiers qu'elle n'était pas du genre à montrer quoi que ce soit, cependant, il se trompait lourdement et lorsque le reproche arriva, elle accusa le coup sans rien dire, sans rien montrer, pourtant, elle sentit la colère monter doucement en elle. Il était réellement sérieux ? Il pensait réellement ce qu'il disait là ? La jeune fille avait l'impression de prendre sa colère de face et ça ne lui plaisait pas réellement.

« Je.... »

Mais elle n'eut pas le temps d'aller plus loin qu'il reprit la parole. Ah, il avait donc bien entendu lorsqu'elle avait parler de cela. Comment lui dire, lui expliquer sans qu'il ne se rende compte que l'espionne était au courant. Il aurait alors l'impression qu'elle le surveillait, ce qui était un peu le cas, mais pas tant que cela. Et si jamais elle lui révélait la nature de son pouvoir ? Non, il prendrait très mal toutes ces années de silence, il n'accepterait probablement pas qu'une personne telle qu'elle puisse rester à ses côtés. S'était un risque à prendre, un énorme risque, et elle n'était franchement pas certaine de vouloir le prendre maintenant. Non, elle détestait l'idée de le perdre. Il était depuis longtemps maintenant, sa seule et unique famille. Ne pas le perdre, le protéger, même d'elle, s'était ce qu'elle s'était toujours promis, alors elle reprit tranquillement, passant pour l'instant les activités secrètes.

« Tu penses réellement que ça nous plaît ? »

Elle ne montrait rien, sa voix était neutre, comme d'habitude. Toujours l'habitude, il allait détester cela, mais elle s'en fichait pour l'instant.

« Tu penses sérieusement que les combattants sont heureux de ça ? Si c'est le cas, alors tu nous connaît mal, tu me connais mal. »

Toujours si calme, ce calme si énervant, pourtant à l'intérieur elle bouillait, elle voulait lui hurler dessus, lui montrer que ça ne lui plaisait pas, qu'elle n'était pas heureuse de cette décision, qu'elle soupçonnait même quelque chose derrière tout cela, un projet bien plus complexe, mais elle ne pouvait pas lui dire ça, alors, elle se contenta de reprendre toujours aussi calme.

« Nous sommes chez les combattants pour défendre le peuple, contre les Zéros. Que l'on soit exilés ou nous, chacun de nous mérite une vraie protection. Alors non, ces mesures ne me plaisent pas, mais ce n'est pas pour autant que je vais m'énerver. Comme d'habitude, je vais agir comme on me l'a appris. Je ne suis pas combattante pour le maire, mais pour les autres, quoi que tu penses. »

Elle n'avait toujours rien montrer. Elle aurait aimé qu'il voit que sa réflexion l'avait blessé, mais elle était bien trop ancré dans ce rôle et ce depuis bien trop longtemps. Cela faisait tellement d'année, de plus, en tant qu'espionne, elle se devait de rester de marbre. Et puis... si elle se relâchait de trop, son pouvoir prendrait le dessus sur elle, s'était ce que l'espionne s'était toujours dit. Et malgré le fait qu'elle savait maintenant que montrer ses émotions ne la rendait pas faible, elle ne pouvait pas encore le faire, s'était impossible pour elle. Elle étouffa un soupir qui faillit passer par ses lèvres et reprit tranquillement.

« Pour ce qui est de tes activités, j'ai entendu dire à la caserne que quelqu'un vendait des émotions. J'ai pensé à toi, mais ce n'est peut-être pas le cas. Si c'est le cas, fais attention à toi, personne n'aime ce genre de commerce, et d'ailleurs certains cherchent le ou les responsables. Si ce n'est pas toi alors je m'excuse de la méprise. »

Je ne parlais bien entendu pas de cela, mais surtout de l'aide qu'il apportait aux éxilés. Peu importe ce qu'il dirait, ce qu'il ferait, la jeune femme ne le laisserait jamais tomber. Elle se l'était promis, elle tiendrait cette promesse jusqu'au jour de sa mort. Même si cela voulait dire enfreindre les lois qu'elle devait respecter. Enfin en tant qu'espionne respecter les lois n'était pas réellement de son ressort. Elle soupira doucement, elle resterait dans les ombres quoi qu'il arrive.

« Puisque tu es si prompt à penser que cela me plaît, je vais aller parler avec mon chef. Excuse-moi. »

Ces disputes, encore et toujours. Par moment, elles lui minaient le moral, mais elle ne pouvait rien y faire. Tant qu'elle n'arriverait pas à lui montrer ce qu'elle ressentait, tant qu'elle ne laisserait pas tomber la carapace de glace autour de son cœur, elles auraient toujours lieu et de pire en pire, elle en avait l'impression, maintenant que ces mesures avaient été prises, tout allait changer et non en bien. Elle remonta alors rapidement sur le toit, après un dernier regard vers Phineas. Peiné de le laisser et surtout peiné de savoir qu'il pensait que ça ne lui faisait rien du tout. Mais s'était cela la vie non ? Elle avait toujours été seule, s'était la meilleure solution, elle le savait, pourtant, ces derniers temps, la solitude lui pesait énormément. Ce n'était pas le moment de penser à cela, elle devait absolument aller voir son chef. Il fallait qu'elle sache.
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Angie Aïel
Angie Aïel

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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyDim 8 Nov - 11:32

Elle était aux Ecuries quand le silence paisible de cette journée vola en éclats. La jeune femme sursauta lorsque le bruit vrilla ses tympans, ricocha sur les parois en reprenant de l’intensité. Elle en lâcha son biberon de lait chaud, qu’elle donnait à boire à un certain Misko blanc comme neige. Le petit gémit de tristesse, quémandant du bout du museau la suite que la jeune femme, pétrifiée par le bruit, était dans l’incapacité de lui offrir.

Que se passait-il ?

Elle eut d’abord le réflexe de se lever. Mais elle entendit le bébé avant, et stoppa son mouvement.

Une chose à la fois, Angie. Tu peux encore attendre un petit peu avant d’y aller.

Même si elle ignorait encore ce que l’alarme signifiait, que cela soit une attaque de Zéros, d’exilés, ou que savait-elle encore. Elle n’avait jamais entendu ce son strident, capable de provoquer une migraine atroce de ce genre, ici, à Saester. Du moins, elle ne s’en souvient pas. Avait-elle oublié ? Elle ne pensait pas. C’était un bruit beaucoup trop difficile à faire quitter sa mémoire.

Elle se reprit alors, lorsqu’elle souleva le petit dans ses bras, au moment précis où l’annonce priait les habitants de la ville souterraine à se rendre sur la Grande Place, pour une annonce imminente du Maire. Elle se mordit les lèvres. La dernière fois que ce genre de message avait tirée de leur occupation quotidienne les gens de Saester, on le racontait dans les livres d’Histoire, c’était lors du fameux discours dans lequel le maire de l’époque avait exilé un couple de Civils pour meurtre d’un Lieutenant. Sombre affaire qu’Angie n’avait pas oubliée durant son cursus scolaire. Elle n’en était pas obsédée, n’en rêvait pas toutes les nuits, mais cela avait eu un impact sur elle. Elle imaginait les habitants, leurs réactions surprises, choquées, quand la peine était tombée, impitoyable. Le bannissement. A cette époque, c’était presque un sujet tabou. Ce couple fut le premier à tenter de résister hors de la civilisation. Ils périrent en deux jours. Angie s’imaginait la peur de leur visage, leur fuite éperdue dans la forêt, et puis…

Le Misko lui lécha la joue et elle sursauta. Elle n’avait que trop trainée déjà, elle devrait déjà être sur la Place actuellement. Rapidement, mais sans presser la petite créature pour laquelle elle s’était attachée plus vite qu’à une peluche, elle finit sa tâche, à savoir nourrir le Misko, qui réclamait chaque jour de plus en plus de nourriture. Puis elle le posa délicatement, se leva à son tour et sorti du box après une énième caresse sur la peau si douce du bébé. Elle se hâta ensuite d’enfiler son manteau, enleva quelques bouts de pailles accrochés sur ses jambes fines, puis elle se mit à courir vers la Grande Place.

Elle y parvint une minute avant que le discours ne commence, aussi elle n’eut pas le temps de chercher après une connaissance. Focalisant ses yeux sur Andrew Hadley, elle le détailla, neutre. Elle reconnaissait qu’il était une personne assez antipathique –beaucoup, même-, mais il était le Maire de la ville, et comme tous les autres habitants, il avait le droit au respect. Même si ce qu’il disait inspirait la colère et l’indignation, elle l’entendait derrière elle. Les mesures qu’il imposait n’étaient vraiment pas accueillies à bras grands ouverts, et même Angie désapprouvait ce qu’il disait. Le rationnement allait affamer les familles dont les revenus étaient plus que bas. Tant pis, elle irait leur apporter sa propre nourriture. Elle se mordit les lèvres en songeant qu’elle ne pourra pas satisfaire les besoins de tous. Mais elle essayera quand même.

Les premières règles mises en place ne lui tirèrent qu'une petite grimace et un pincement au cœur, mais c'est quand le Maire évoqua l’interdiction des Civils à se rendre dans la Zone Combattante qu'elle sentit son cœur lâcher presque, et que, sans le savoir, les larmes montèrent à ses yeux. Comment allait-elle pouvoir faire pour s’occuper des animaux qu’on lui avait confiés ? Tellement obsédée par cette nouvelle qui lui faisait tourner la tête, elle failli de pas entendre que la restriction ne s’appliquait pas aux Dresseurs. Le soulagement qu’elle ressentit à cet instant était trois fois plus intense qu’une émotion normale, elle en eut l’impression.

Tout allait bien, maintenant.

Puis il parla de l’Extérieur. Elle se raidit. La nouvelle ne saisit pas qu’elle. Tout le monde se figea autour d’elle. Angie savait que les Civils n’avaient pas le droit d’aller dehors, de base. Mais cette annonce balayait tous leurs espoirs d’un coup de vent. Brutalement. La nouvelle était beaucoup plus compromettante pour les Combattants. La plupart se rendaient souvent dehors. En effet, lorsqu’on a avait la possibilité d’aller prendre l’air tout en ne risquant rien, on ne se privait pas. Engun, son meilleur ami, était de ceux-ci. Il quittait régulièrement la ville, pour voler avec son Tivys. Il risquait de ne pas prendre bien du tout cette décision de son supérieur par excellence. Celui-ci poursuivit, expliquant les raisons de sa décision. Et elle ne les comprenait pas tout à fait, justement. Un problème d’Exilés ? Ils ne pouvaient pas venir en ville !  

Enfin, techniquement, non.

Elle savait d’après Engun que certains entretenaient des liens avec des Civils. Mais c’était pour survivre et subvenir à leurs besoins les plus importants. L’optique d’une attaque ou d’une révolution de leur part, elle peinait à y croire. Ces humains ne pouvaient se permettre de détruire, ou même simplement fragiliser la ville de Saester. C’était le seul refuge connu à ce jour. Il n’y avait pas d’autre endroit où aller pour être à l’abri.
Perdue dans ses pensées, elle ne releva la tête que lorsque le Maire acheva son discours à l’apparence bienveillant, pour s’éclipser avant de seulement écouter les réactions du petit peuple. Il n’en avait que faire, c’était évident. La jeune femme jeta son regard sur la foule massée autour d’elle. Elle devait chercher Engun.

Autour d’elle, elle captait les ressentis de la foule. La haine de certains, les envies meurtrières d’autres qui lui donnèrent des frissons, puis l’incompréhension, chez beaucoup d’autres. Ce cocktail d’émotions flottait autour d’elle, il était difficile de ne pas y faire attention. Elle balada son regard devant elle, étudiant les visages. C’est alors qu’elle reconnu Engun, un peu plus loin. Elle partit vers lui rapidement, se frayant un passage parmi la masse compacte de gens. Elle se fit bousculer deux fois avant de pouvoir réussir à surgir derrière lui, à quelques mètres. Son ami se dirigeait vers un homme semblant avoir un problème avec un autre, qui, à première vue, n’inspirait pas à de bonnes intentions. L’autre homme, beaucoup plus calme, avait quelque chose de différent, qu’elle n’arrivait pas encore à cerner.

Visiblement, ils avaient eu une altercation, et Engun était venu demander des explications. Angie arriva dans le dos de celui-ci, comblant la distance qui les séparait.

- Engun !

Posant sa main sur son épaule, elle lui sourit lorsqu’il tourna la tête vers elle. Elle enchaina d’une voix douce en tournant son regard vers les deux autres personnes présentes à côté d’elle.  

- Est-ce que ça va ? Que se passe-t-il… ?

Elle regardait à la fois Engun et l’inconnu, préoccupée, dans l’attente d’une explication.
C’est alors que le regard de la jeune femme glissa sur le bâton blanc que tenait le jeune homme...
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Eyden Siradeo
Eyden Siradeo

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Localisation : Saester
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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyMer 11 Nov - 10:28

   Eyden se remémorait chacune des restrictions, voulant trouver une faille dans l'une d'elle, quelque chose d'imposé sans raison particulière, et -malgré l'empathie qu'il ressentait concernant le maire- ne pu en déceler les raisons profondes. Il y en avait, c'était certain, le couvre-feu n'était pas là seulement pour empêcher le trafic de nuit puisque celui-ci continuerait sans l'avis de personne. Seulement plus discrètement. Beaucoup plus discrètement... car les gens ont tendance à faire ce qu'on leur interdit, c'est bien dommage pour les gardes de Saester qui vont avoir pas mal de boulot en plus. Cette remarque lui arracha un sourire amusé ; toutes les personnes qui se baladeraient dans les rues après vingt-trois heures feront partie des délinquants. Juste pour avoir marché. Ces règles sont complètement absurdes.

   L'homme qui l'avait bousculé reprit la parole, voyant que sa cible allait s'en aller, coupant court à ses pensées.

   « - Tu devrais aller dénoncer tous ceux que tu connais, plutôt que de sourire bêtement, histoire que la situation change. En plus, si tu suis mes conseils, tu pourras sûrement gagner de quoi manger convenablement.
   - Je ne pense pas faire partie de ces personnes-là. Le seul conseil que je suivrai venant de vous serait de...»

  Eyden entendit des pas se rapprocher, et s'arrêta de parler. Ces pas étaient trop décidés, trop sûrs de leur direction pour ne pas venir vers lui et l'autre homme : il se tut pour mieux écouter malgré le brouhaha continu que dégageait la foule, oubliant momentanément la présence de celui qui l'avait interpellé, même s'il grommelait - l'aveugle était presque sûr qu'il s'agissait de délicates attentions à son égard.

   Toujours est-il qu'un homme s'avançait. 
   Il fut bientôt rejoint par quelqu'un de plus petite taille - et poids, à en juger par les pas rapides et légers qui frappaient le sol.

   « - Engun ! »

   Une jeune femme, donc. Elle avait une jolie voix, un peu essoufflée par le parcours qu'elle venait de réaliser. Un bruit feutré lui fit comprendre qu'elle avait posé sa main sur l'épaule du dénommé Engun. Ce nom lui rappelait quelque chose. Il essaya de se souvenir, en vain. Il lâcha l'affaire et se tourna vers les deux personnes fraîchement arrivées. Sa canne blanche claqua discrètement sur le sol. Eyden essaya de deviner s'il les connaissait, et à quoi ils ressemblaient.

   « - Est-ce que ça va ? Que se passe-t-il... ? »

   Eyden comprit que la voix douce s'adressait d'abord à l'homme qu'elle connaissait, même si cette première question n'attendait pas vraiment de réponse, puis à eux tous. L'inconnu peu aimable arrêta de maugréer, et s'empressa de la saluer. Il allait prendre la parole, mais l'aveugle le coupa dans son élan en s'exprimant à sa place. L'homme ne pu que refermer la bouche, dans un souci de politesse feint.

   « - Cet homme ici présent, expliqua-t-il, me demandait tout à fait poliment si je connaissais les causes des restrictions prises, et si j'étais une de ces causes. »

   Il n'avait pas pu empêcher l'ironie de parler, c'était plus fort que lui. On comprenait bien que son annonce était fausse, et la personne concernée par ces dires toussa discrètement, n'étant pas dupe au point de ne pas saisir le message.
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Engun Oswell
Engun Oswell

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Métier : Lieutenant -Instructeur Tivys
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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyDim 15 Nov - 15:41


Autour de moi, les gens s'agitaient, énervés, agacés, grognant que les restrictions n'allaient pas. que c'était de trop. Qu'il fallait arrêter d'accepter ça. Des paroles, encore et toujours. Des actes? Jamais. Bien sûr, il est facile de critiquer et de se moquer tant que l'on n'est pas capable d'agir, rejeter la faute sur un bouc émissaire paraît si simple. "Agir? Oh non, très peu pour moi, je laisse les Combattants faire leur travail, après tout ils sont là pour ça, c'est ce qu'ils veulent faire, ils sont payés pour ça." Sauf que moi, je n'ai jamais demandé à ce que l'on me refourgue ici. Ma vie d'exilé était sans contraintes, sans restrictions, j'étais libre et seul responsable et maître de mes actes. Je pouvais veiller la nuit autant que je le voulais sans subir un couvre-feu, voler avec Harnell h24 sans que je craigne que l'on me "prive de sorties" pendant quelques jours, discuter avec les autres exilés librement et par-dessus tout, je n'obéissais à personne.


D'ailleurs, je craignais pour la sécurité des exilés que je connaissais au-dehors de la ville souterraine de Saester. Il y en avait un, notamment, que j'appréciais tout particulièrement et qui m'avait déjà sorti du pétrin une fois. Un mec sympa. Silencieux, bipolaire, arnaqueur, malveillant, asocial mais très sympathique pour moi. En fait, je le considérai comme un frère, lui et son serpent à pic souterrain et marin. Cela faisait un bout de temps que je ne l'avais pas revu d'ailleurs, même si je sais bien que certaines de ses activités se déroulent ici, au nez et à la barbe des gardes idiots. Il est clair que pouvoir aller sous terre était un sacré avantage lorsque l'on souhait rentrer à Saester sans être aperçus. C'était lui que je devais trouver. En tant que marchand ambulant, il serait capable de répandre la nouvelle, évitant ainsi un grand nombre de morts au sein des exilés.


Deux gars étaient en train de discuter de manière plutôt agitée non loin de moi. Je soupirai. Encore des conflits au sein d'un groupe qui devrait se serrer les coudes au lieu de rejeter la faute sur les autres. J'étais désormais à quelques pas de l'homme que j'avais aperçu un peu plus tôt; je le connaissais, lui comme la fille avec laquelle il discutait et qui venait de s'éclipser. Je connaissais d'ailleurs beaucoup de monde à Saester. Eux, en revanche, savaient pour la plupart, à peine qui j'étais réellement, au-delà de mon statut de lieutenant ex-exilé.


La voix d'Angie me fit me retourner en sursautant; encore une fois, elle était arrivée silencieusement, derrière moi, sans même que je m'en rende compte. Si j'en croyais mon instinct, elle devait être revenue des écuries pour assister à ce spectacle désolant, abandonnant probablement le bébé Misko blanc qu'elle chérissait tant depuis sa naissance. Celle-ci avait d'ailleurs fait beaucoup de bruits. Un albinos. Sa vie était plus courte et il était donc plus faible que les autres membres de son espèce. Là encore, une sorte de racisme avait fait sa loi et l'enfant avait vite été renié par les autres combattants. Je l'aurai bien gardé pour moi. Seulement il se trouve que grimper à dos de Misko n'est vraiment pas ma tasse de thé et notre binôme n'aurait pas assuré grand chose au niveau des troupes terrestres.


-Ce qu'il se passe? Des abrutis se tapent dessus, comme d'habitude. Et pas un pour rattraper l'autre bien sûr.


C'était particulièrement méprisant mais je n'étais pas d'humeur à régler des conflits entre civils. Néanmoins j'ordonnai à celui qui attendait "patiemment" son tour pour répliquer de décamper rapidement. Ce qu'il fit sans plus attendre. Je regardai l'homme qui semblait aveugle; j'espérais ne pas avoir chassé l'agressé. 
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Wayne Balth
Wayne Balth

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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyDim 15 Nov - 23:20


Ce noir, ces bruits, son crâne l'élançait. Non, son corps entier était engourdi, malmené par une variable encore inconnue. L'humidité de ses vêtements était étrange. Il bougea sa jambe de métal, elle réagit sans peine. Un râle éclata la barrière de ses lèvres, une douleur massive lui arrachant le côté droit.
Un éclair lui revint soudain en mémoire, un souvenir. Instantané, quelques secondes à peine, assez pour connaître enfin la raison de cet engourdissement. Et de ce mal qu'il ressentait à son abdomen. Quelqu'un l'avait trahi, quelqu'un l'avait poignardé dans le dos alors qu'il surprenait une conversation. Avec qui ? Sa mémoire peinait à graver les visages devant son oeil. Une seule chose était certaine... quelque chose se tramait au sein de la Cité Souterraine de Saester. Le reste restait bien trop vague dans sa tête, comme si un voile s'était déposé sur son souvenir.
Wayne stoppa toute pensée lorsqu'il comprit enfin. Quelqu'un s'était approprié sa mémoire le temps d'une minute et avait voilé les secrets découverts par le Commandant.
Quelque chose se tramait à Saester. Quelque chose d'important.

L'homme se releva enfin et découvrit ce qu'il avait deviné depuis quelques minutes déjà. Il se trouvait au beau milieu de la forêt, dans un grand fossé. Son oeil se baissa vers son flanc, son sourcil se haussa instantanément. Une marre de sang s'était formée autour de lui. Son sang. L'entaille était grande, n'importe qui aurait dû y succomber. Wayne sourit. Son potin était toujours activé, il brûlait depuis des heures déjà, augmentant ses capacités physiques. Et sa résistance. Le potin était la seule et unique raison pour laquelle il n'était pas encore mort. Pourtant, il commençait à s'épuiser. Et il restait une dernière fiole à l'homme de métal. Sa dernière fiole. Grinçant des dents, il avala immédiatement son contenu, sentant ses réserves se régénérer. Il devrait vite trouver ses précieux métaux...

Brûlant davantage de potin, il se mit sur ses deux pieds, déchira un pan de son manteau pour panser sa plaie. Il tiendrait au moins jusqu'au moment de franchir les portes de la ville souterraine. Il devait s'y rendre au plus vite, afin de mettre Eya au courant de toute cette histoire.
Quelque chose clochait, ses souvenirs ne s'étaient pas évaporés seuls. Cette sensation de ne pouvoir mettre la main sur ces images, ces sons, sa mémoire... Un voleur s'était introduit dans sa tête.

Wayne se mit en route, évitant d'utiliser toutes ses réserves de métaux. Seul son potin resta allumé.

- * - * - * -

Enfin les portes de la ville. Fermées, gardées par des soldats. Etrangement, leur nombre avait doublé. Comment cela était-il possible ? Quelque chose n'allait pas. L'alarme qui résonna alors ne fit que confirmer ses pensées. Un discours du maire ? Sur la Grande Place ? Si tous les habitants de Saester devaient entendre ses paroles, cela devait être important. Cet imbécile – oui parce que Wayne ne supportait pas cet homme pour bien des raisons – devait avoir une excellente raison de rassembler la population.
Le Commandant s'avança alors vers les portes, droit, la démarche assurée. Son flanc le faisait atrocement souffrir, il pouvait sentir l'humidité à travers ses vêtements. Son potin brûlait à plein régime, à cette allure-ci il l'épuiserait bien plus tôt que prévu...

Lorsque les soldats aperçurent le visage du Commandant, ils se figèrent. Ils parurent terrifiés, deux d'entre eux se précipitèrent vers le poste de garde. L'homme de métal haussa un sourcil, ne comprenant pas ce qui les effrayait tant. Etait-ce lui ? Il connaissait sa réputation, mais savait également être celui des hauts gradés qui possédait le plus d'humour. Les soldats n'avaient peur de lui dans un seul cas : lorsqu'il se battait. Jamais personne n'avait compris la nature de son pouvoir, Wayne refusant d'en parler et mettant à terre le premier qui tentait d'entrevoir son secret si bien gardé.

Les deux soldats restant ne bougèrent toujours pas lorsque l'homme s'arrêta devant eux. Il semblèrent en proie à une hésitation intense, presque comme s'ils ne savaient pas s'ils devaient le laisser passer. L'allomancien plongea son oeil bleu dans le regard du soldat le plus proche, bien trop jeune encore.

- Laisses-moi passer, mon garçon.

Il ne dit mot, tremblant et en sueur. Pourquoi cette peur dans leur regard ? Wayne ne comprenait pas... Sa tête était-elle si effrayante ? Tout le monde l'avait toujours connu ainsi, ils avaient tous vu son oeil translucide, il ne choquait presque plus personne. Alors pourquoi ces airs apeurés ?
Wayne n'avait pas le temps de poser des questions. Il devait rejoindre la Grande Place. Là, il trouverait à coup sûr Eya. Enfilant sa capuche, son oeil terne caché derrière une mèche bleutée, il ouvrit seul la porte et entra dans la ville.

Les soldats ne bougèrent pas d'un pouce, terrorisés. Auraient-ils dû arrêter le Commandant Balth ? Auraient-ils dû arrêter Wayne l'exilé ? Ils n'avaient pu... Ils n'étaient que de simples soldats, ils n'auraient jamais fait le poids...
Les soldats ne perdirent que quelques minutes, le temps de se refaire une contenance, avant de filer droit dans la ville afin de prévenir leurs supérieurs de cette nouvelle intrusion.

- * - * - * -

Hadley finit d'appuyer les théories de l'allomancien. Même cet idiot pouvait avoir des éclairs de lucidité avant que ceux-ci ne disparaissent. Encore des règles ? Ne croit-il pas que Saester en compte déjà un nombre incalculable ? Pourquoi alors en rajouter, par tous les dieux ! Les habitants ne supporteraient pas d'en subir davantage.
Grimaçant, Wayne pressa sa blessure de sa main.
Des gardes dans le Quartier Résidentiel ? Ou comment mettre une pression de plus sur les épaules déjà tremblantes des dakeriens. Personne ne pourra plus franchir les portes de la ville. Accès interdis à la zone militaire pour tout civil. Il parlait de calme, mais savait-il seulement la panique qu'il commençait déjà à causer en agissant ainsi ? Cet imbécile n'était pas fait pour diriger une ville... Ce discours, jamais il n'aurait dû en avoir l'idée. Si danger il y avait, il aurait dû réellement agir dans le silence le plus total.
Son potin diminuait dangereusement. S'il continuait ainsi, il finirait par s'écrouler. Son métal était la dernière chose qui le tenait encore conscient.

Le maire continuait son discours alors qu'un mouvement attira l'attention de l'allomancien dans le coin de son oeil. Des soldats se pressaient, l'un d'entre eux monta jusqu'à Eya Jones, murmura quelque chose à son oreille. La femme sembla se tendre, chercha dans la foule quelque chose. Ou quelqu'un.
Wayne fronça les sourcils, rabattit davantage sa capuche sur son visage. Il n'aimait pas ça. Ce qu'il avait appris, cette blessure, ce souvenir d'un coup sur sa tête, cette soirée voilée de sa mémoire, la réaction des soldats à sa simple vue et maintenant celle d'Eya.
Quelque chose clochait. L'allomancien n'aimait décidément pas ça.
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Andrew Hadley
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MessageSujet: Re: PREMIÈRE INTRIGUE   PREMIÈRE INTRIGUE EmptyLun 28 Déc - 13:09

Suite de l'intrigue

La tension est palpable sur la Grande Place. Les visages se tournent vers l’arrière, on se dévisage, parfois même hostilement. C’est le genre de situation où on ne sait pas réellement la véritable nature des gens qui vous entourent, et on l’on a tendance à se méfier de tout et de n’importe qui.
Andrew Hadley pose son regard de glace sur Eya Jones, ainsi que sur les soldats qui sont venus visiblement lui apporter une information que lui n’a pas. Il est furieux intérieurement. N’est-il pas le maire ? Autrement dit, celui qui commande tout ?
Alors il se tourne vers le petit groupe qui s’est formé juste à côtés de lui.
- Que se passe-t-il ici ?
Eya suspendit sa phrase et lève tout doucement la tête vers lui, les lèvres pincées.
- Apparemment, commence-t-elle avec hésitation, le commandant Wayne Balth est ici…
- Comment ?!

Aussitôt, la foule réagit. Interrogations qui fusent, exclamations sonores… Certains balayent la foule de leurs regards scrutateurs, à la recherche d’un quelconque individu qui pourrait être cet exilé. Tout le monde croyait que l’ex-commandant avait disparu dans la forêt des Zéros. Personne ne s’attendait à voir revenir un traître, pour la simple et bonne raison qu’ils sont sûrement plus en danger au sein de la ville que dans la forêt elle-même…
Andrew Hadley, lui, ne se laisse pas démonter par la nouvelle. Si insensé que soit cette rumeur, il ne doit certainement pas montrer sa peur. Et puis, de quelle « peur » parlons-nous ? Il ne craint rien ni personne.

- Rentrez chez vous, maintenant !

Ordre. Aussitôt, la foule se disperse comme une traînée de poudre. Les premiers prennent leurs enfants par la main et les tirent avec elle, et les autres suivent. Certains grognant d'autres soupirant, la plupart étaient mécontents mais n'osaient pas le dire ou le montrer par peur des représailles. Les soldats les encadraient, et même si eux non plus ne semblaient pas approuver ce discours, ils ne pouvaient qu’obéir. D'autres gens au contraire, semblaient assumer leur position et n'hésitaient pas à le clamer de vive voix.
Quelques uns, surtout, saisissaient soudainement un bras d'un ami proche et leur chuchotait des paroles incompréhensibles à l'oreille aux accents de révolte et de consternation. D'autres encore, complètement inconnus de leurs interlocuteurs, profitant de la consternation de tous et du trouble des Combattants, arrêtent quelques personnes dont ils ont observé les réactions négatives face au discours du maire et ne prennent que le temps que de leur glisser une phrase ou deux à l’oreille.

« Vous n’êtes pas d’accord ? Nous non plus. Rendez-vous ce soir au Tyvis boiteux, minuit. »


Et, leur glissant subtilement un jeton de bois circulaire, dissimulé dans une poignée de main factice, l’inconnu au visage impassible s’éloigne, à la recherche d’un autre à rallier à cette fameuse réunion secrète.

La plupart refuseront en marmonnant que c'est bien trop dangereux pour eux mais qu'ils feront potentiellement passer le mot. Voilà la solution de la plupart: rentrer chez eux sans un mot, grognant contre ces nouvelles mesures mais refusant de bouger le moindre petit doigt pour changer la situation. Très peu finalement, hocherons la tête à ces invitations. Ces individus sont préoccupés par les mesures, que ce soit au niveau des affaires ou des déplacements. La plupart sortent souvent sans permissions, d'autres échangent secrètement avec les exilés, au péril de leur propre place dans la ville. Mais ce sont eux qui font bouger les choses à Saester. S'ils ne sont pas soutenus par le reste de la masse, cela ne les empêche pas de se dresser contre le maire. Quelque chose leur dit que cet homme n'est pas tout blanc. Quelque chose se passe à Saester. Quelque chose se passe sur Dakeris depuis quelques temps et les habitants sont en danger.
Evidemment, alerter la population serait trop dangereux. La panique s'installerait dans le cœur des gens et alors, l'ordre et la mainmise du maire sur les âmes de la ville disparaitrait.
Mais vous, Civil ou Combattant convié à cette fameuse réunion, vous pouvez peut-être essayer de savoir ce que l’on vous cache. Vous pouvez choisir ou non de vous rendre à ce lieu de rendez-vous, et en assumer les conséquences. Soyez discrets : on ne peut faire confiance à personne.


***


⊱ Si vous choisissez de vous rendre à la réunion, envoyez un MP à Angie (ICI) pour que le lieu de rendez-vous (La Taverne du Tyvis Boiteux), vous soit ouvert.
⊱ Si vous ne voulez pas vous mêler des affaires sombres de Saester ou encore risquer votre vie, vous pouvez rester ici, ou même convaincre vos amis de ne pas y aller.
⊱ La Grande Place, vidée pour la plupart de ses habitants, reste quand même ouverte, et vous pouvez poster ici.
⊱ Le Staff se tient évidemment à disposition pour vos questions sur l'intrigue !


acidbrain
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